Simon, 37 ans, est un médecin aguerri. L’hôpital, c’est sa vie. Il côtoie la maladie et la mort tous les jours dans son service de pneumologie et a appris à s’en protéger. Mais quand sa mère est hospitalisée dans une unité voisine, la frontière entre l’intime et le professionnel se brouille. L’univers de Simon, ses certitudes et ses convictions vacillent...
"Pour autant, "L’Ordre des médecins" apporte sa touche personnelle et intime à ce territoire où la fragilité des patients demeure suspendue au diagnostic du médecin, et la solidité de ce dernier à sa capacité de garder la bonne distance. De part et d’autre, la frontière est ténue entre ce qui encourage à tenir et ce qui fait s’écrouler. C’est cette faille qu’explore avec une justesse troublante et une parfaite mesure le film, largement autobiographique, de David Roux. [...] L’interprétation exacte des acteurs bouleverse.
La mère qui s’éteint, digne, effrayée et cependant joyeuse (car on rit, on chante et on danse aussi dans le film de David Roux), fait sauter les digues émotionnelles, dans cet univers clos, à la fois clinique et mental. Le réalisateur s’attache néanmoins à les tenir en respect par une mise en scène et un cadre solides dont l’effet est de rendre à l’hôpital cette atmosphère étrangement immobile. Laquelle suggère que le fracas, circonscrit en surface par le rythme immuable des soins, des visites, des examens et des réunions, demeure au fond invisible. Il se manifeste évidemment ailleurs, dans des profondeurs inaccessibles, à l’intérieur de chacune et de chacun. Des profondeurs auxquelles le cinéaste donne une représentation concrète, chaque fois qu’il nous conduit dans les entrailles de l’hôpital, un dédale souterrain de couloirs et de tuyauteries, où les médecins viennent régulièrement prendre leur pause." (Véronique Cauhapé, Le Monde)
Simon, 37 ans, est un médecin aguerri. L’hôpital, c’est sa vie. Il côtoie la maladie et la mort tous les jours dans son service de pneumologie et a appris à s’en protéger. Mais quand sa mère est hospitalisée dans une unité voisine, la frontière entre l’intime et le professionnel se brouille. L’univers de Simon, ses certitudes et ses convictions vacillent...
"Pour autant, "L’Ordre des médecins" apporte sa touche personnelle et intime à ce territoire où la fragilité des patients demeure suspendue au diagnostic du médecin, et la solidité de ce dernier à sa capacité de garder la bonne distance. De part et d’autre, la frontière est ténue entre ce qui encourage à tenir et ce qui fait s’écrouler. C’est cette faille qu’explore avec une justesse troublante et une parfaite mesure le film, largement autobiographique, de David Roux. [...] L’interprétation exacte des acteurs bouleverse.
La mère qui s’éteint, digne, effrayée et cependant joyeuse (car on rit, on chante et on danse aussi dans le film de David Roux), fait sauter les digues émotionnelles, dans cet univers clos, à la fois clinique et mental. Le réalisateur s’attache néanmoins à les tenir en respect par une mise en scène et un cadre solides dont l’effet est de rendre à l’hôpital cette atmosphère étrangement immobile. Laquelle suggère que le fracas, circonscrit en surface par le rythme immuable des soins, des visites, des examens et des réunions, demeure au fond invisible. Il se manifeste évidemment ailleurs, dans des profondeurs inaccessibles, à l’intérieur de chacune et de chacun. Des profondeurs auxquelles le cinéaste donne une représentation concrète, chaque fois qu’il nous conduit dans les entrailles de l’hôpital, un dédale souterrain de couloirs et de tuyauteries, où les médecins viennent régulièrement prendre leur pause." (Véronique Cauhapé, Le Monde)